Le Samedi 9 septembre dernier, le gouvernement de la Transition a été dévoilé par le Premier Ministre Raymond Ndong Sima. Au poste de ministre de la justice, le choix a été porté sur Paul-Marie Gondjout.
Dès le lendemain (31 août) de la prise de pouvoir par les militaires du CTRI au Gabon, l’opposant avait appelé au rassemblement de l’ensemble des forces vives de la nation. C’est donc pour confirmer cette volonté de restaurer les institutions de la République, qu’il a été nommé à ce poste.
Des grands défis à relever
Ingénieur économiste, spécialiste d’économie pétrolière formé à l’université du Texas (Arlington) et à l’Institut Français du Pétrole, Paul-Marie Gondjout est le président de l’Union Nationale initiale (UNI). Il devra redonner ses lettres de noblesse à une justice aux abois ces dernières années. Marquées notamment par une grève paralysante déclenchée en décembre 2022 qui jusqu’à ce jour fait son bon nombre de chemin.Il devra également se pencher sur les statuts des magistrats et des greffiers en instaurant un dialogue franc avec les partenaires sociaux.
Le Syndicat national des greffiers (Synagref) et le Syndicat national des magistrats du Gabon (Synamag) attendent toujours la prise en charge de leurs revendications. Le nouveau ministre devra également avoir un regard particulier sur la corruption au sein de la corporation judiciaire et les compatriotes incarcérés depuis des années sans avoir été jugés. Que dire de la construction de nouvelles prisons dans les capitales provinciales ?