Dès sa prise de pouvoir, le Chef de l’État Général de Brigade Brice Clotaire Oligui Nguema a tout de suite promis la remise en liberté des prisonniers politiques et d’opinions. S’en sont suivis les libérations de Leandre Nzue, ancien maire de Libreville, Allogho Akue, Jean Remy Yama.
Des personnes qui ont été inculpées et reconnues coupables par la justice des accusations à leur encontre. Ont-ils été incarcérés pour leurs opinions ou positionnement politique ? La question taraude l’esprit de nombreux gabonais jusqu’à ce jour.
Qu’est-ce qu’un prisonnier d’opinion ?
Selon Amnesty International,un prisonnier d’opinion est une personne qui n’a eu recours ni à la violence ni prôné son usage mais qui s’est fait emprisonner en raison de ses caractéristiques (orientation sexuelle, origine ethnique, nationale ou sociale, langue, couleur de peau, sexe ou situation économique) ou de ses convictions (religieuses, politiques ou autres).Aux termes du droit international relatif aux droits humains, nul ne peut être détenu sans raison légitime et toute personne accusée d’une infraction a droit à un procès équitable.
À ce sujet, les autorités du CTRI ont-elles décidé que ces trois personnalités n’auraient commis aucun délit ? Pourquoi Kelly Obiang, Ikea Ngounié, Justin Ndoundangoye, Tony Mba, Brice Laccruche ou Grégory sont-ils maintenus en prison ? Quid des gabonais lambda victimes de procédures biaisées ?
Quelle différence entre « prisonnier politique » et « prisonnier d’opinion » ?
Un prisonnier politique est une personne emprisonnée pour des motifs politiques, c’est-à-dire pour s’être opposés par des actions (violentes ou non) au pouvoir en place (autoritaire ou moins) de leur pays (internationalement reconnu ou non).
Un prisonnier d’opinion, est une personne emprisonnée non pour avoir agi, mais pour avoir simplement exprimé ses opinions ou convictions. Finalement, qui de Leandre Nzue, Allogho Akue ou Jean Remy Yama devrait être considéré comme prisonnier d’opinion ou politique ?
