Le Jeudi 28 septembre, le monde a célébré la journée internationale pour le Droit à l’avortement. Si la journée contre la rage a su retenir l’attention du Ministère de la Santé, notamment du Pr. Adrien Mougougou qui s’est fondu d’une allocution la veille, celle pour le Droit à l’avortement n’en a pas eu autant de mérite.
Sur le plan international, plusieurs organismes considèrent le choix reproductif, y compris l’accès à des services d’avortement sécurisé, comme un outil fondamental et non négociable pour garantir les droits humains de chaque femme et fille, non seulement dans une région ou un pays, mais dans le monde entier.
Les avortements clandestins, un problème de santé publique
Le manque d’accès à un avortement sécurisé fait que 45% de tous les avortements dans le monde sont à risque . Au Gabon, les avortements clandestins sont un véritable problème de santé publique. Chaque année, des centaines de femmes y ont recours faute de soutiens familiaux et de réelles mesures d’accompagnement social. Ces femmes font alors le lourd choix de s’exposer à des problèmes de santé plus ou moins graves (hémorragie, infections vaginales, perforation de l’utérus, avortement incomplet, stérilité), à des sanctions pénales et à la mort.
En effet, les avortements clandestins constituent l’une des principales causes des décès maternels au Gabon.L’Organisation mondiale de la santé rappelle que l’interdiction ne fait pas baisser le nombre d’avortements, mais pousse à le pratiquer dans des conditions dangereuses. Le Centre pour les droits reproductifs estime par exemple qu’il y a 75 000 avortements à Madagascar chaque année.
L’IVG autorisée sous conditions au Gabon
Un projet de décret sur l’interruption volontaire de grossesse a été entériné le Lundi 26 juin 2023, afin de rendre possible l’avortement chez les femmes en situation de détresse, ou ayant contracté une grossesse à la suite d’un viol ou d’une relation incestueuse.
Il s’agit uniquement des femmes enceinte dans des cas mettant en péril la vie de la mère, celui faisant état de problèmes de malformations notoires et incurables chez le fœtus, aini que des grossesses résultants des relations portant atteinte aux valeurs morales de notre sociéte telles que les fécondations issues d’un cas de viol ou d’un inceste.
Ces situations spécifiques doivent bien évidemment être prouvées et justifiées par un médecin. Le présent décret ne s’applique donc pas à toutes les femmes souhaitant se débarrasser coûte que coûte de leur grossesse.