Les propriétaires d’une pièce africaine exceptionnelle, cédée à un brocanteur pour 150 euros, puis adjugée aux enchères 4,2 millions d’euros, demandent l’annulation de la transaction pour vice du consentement.
Le particulier qui brade un objet en pensant qu’il ne vaut pas grand-chose et qui, plus tard, apprend que celui-ci a trouvé preneur aux enchères, pour plusieurs millions d’euros, peut-il faire annuler la vente pour vice du consentement ? C’est ce que plaide Me Frédéric Mansat-Jaffré, avocat de M. et Mme X qui, en septembre 2021, ont accepté de vendre un masque africain 150 euros.
Lorsqu’ils ont voulu vider une résidence secondaire, ils ont été mis en relation par leur jardinier avec un antiquaire-brocanteur, M. Z, qui leur a acheté quelques objets, dont le masque. Le 24 mars 2022, M. X a découvert, en lisant Le Figaro, que celui-ci allait faire l’objet d’une vente aux enchères exceptionnelle, car il s’agissait d’un masque fang très rare. Deux jours plus tard, celui-ci était adjugé au prix de… 4,2 millions d’euros.