C’est la question qui taraude l’esprit des populations gabonaises au regard de la pertinence et la détermination affichées par le Président de la Transition Général Brice Clotaire Oligui Nguema pour la construction de Libreville 2. En effet, sauf à s’y méprendre, la construction d’une ville ne peut prétendre se limiter à une durée de 2 voire 3 ans. Brice Clotaire Oligui Nguema a-t-il l’ambition de se présenter à la prochaine élection présidentielle ?
Toujours est-il qu’en l’espace de deux semaines, le Chef de l’État a déjà consulté l’ordre national des architectes du Gabon à deux reprises. Au menu des échanges, la ville futuriste de Libreville 2 qu’il entend construire. Une ville qui sera dotée semble-t-il de toutes les commodités liées aux besoins qu’exige une agglomération moderne. Mais déjà bien de gabonais s’interrogent sur ce projet au moment où l’on parle d’une dette publique estimée à 7500 milliards de FCFA.
De plus, le chômage, le manque d’universités publiques digne de ce nom, la situation financière et administrative des fonctionnaires, les routes départementales et voiries urbaines, les bourses d’études, les infrastructures sanitaires équipées, les retraités, l’eau et l’électricité, la liste n’est pas exhaustive. Dans tous les cas, ceux-ci sont des problèmes qu’il faille résoudre. Que dire de la situation du Sport? Il y a une urgence de désenclaver Libreville, la capitale gabonaise qui suffoque sous les près de 1 million d’habitants que la ville supporte et n’a pas su malheureusement se transformer pour contenir également les exigences liées à cette démographie importante.
Certes il faut construire, mais il faut d’abord apporter des solutions concrètes aux préoccupations existentielles. Sinon, les mêmes causes produiront les mêmes effets. Nul besoin d’aller vite en besogne.