La justice gabonaise se trouve encore malgré elle sous les feux de critiques ces derniers jours. Pour cause, une décision rendue le 27 octobre dernier par le tribunal de première instance de Libreville, a remis en liberté provisoire 4 des 5 suspects qui ont orchestré le 13 octobre, un vol à main armée au domicile d’une famille résidente au quartier Beau-séjour.
En effet, alors que les éléments de la Police Judiciaire avaient mis la main sur 5 suspects formellement identifiés par leurs victimes, 4 d’entre eux auraient finalement bénéficié d’une remise en liberté provisoire. Or, tous auraient pourtant reconnu les faits et d’avoir emporté avec eux des objets. Une situation que dénoncent leurs victimes dans les colonnes de notre confrère de l’Union.
” Nous trouvons cela quand même injuste. Lors de ce braquage où nous avons été violentés et attachés avec du scotch, aucun de nos agresseurs ne portait de cagoule. Nous les avons donc bien identifiés. D’ailleurs, lors de la confrontation, ils nous ont même demandé des excuses, y compris un des parents parmi eux. Mais nous sommes surpris après leur passage devant le juge en charge du dossier, de voir que quatre ont bénéficié d’une liberté provisoire et un seul est en prison. Aucune véritable raison ne le justifie. Nous ne dormons plus du sommeil du juste depuis qu’ils sont en liberté, car nous avons peur depuis qu’ils ont été remis en liberté”.
Le 13 octobre, c’est à bord d’un véhicule aux couleurs de la SEEG que les 5 malfrats se faisant passer pour des agents, armés d’armes blanches, s’étaient introduits par effraction dans un domicile avant de ligoter femme, dame de ménage et enfant en l’absence du maître de la maison au quartier Beau-séjour. La question est donc de savoir pourquoi seul Stephen Ngoulou a-t-il été placé en détention provisoire ?