Établie au Gabon depuis 2017, La Santé Pharmaceutique SA est une entreprise indienne basée plus précisément dans la Zone d’investissement Spécial de Nkok et fabrique des médicaments (comprimés non enrobés et enrobés, gélules, pommades et liquides oraux). Elle est actuellement considérée comme « la plus grande usine de fabrication de produits pharmaceutiques de la CEMAC » mais fait face à l’omniprésence des deux géants sur le marché national, Ubipharm et Pharmagabon.
Après près de 20 milliards d’investissement, une capacité de production estimée à 1 million de comprimés, 150 000 flacons de sirop, 50 000 pommades et 500 000 gélules par an, La Santé Pharmaceutique semble pourtant être en mal malgré les besoins en médicaments qui sont pourtant réels dans les hôpitaux, dispensaires, pharmacies du pays. L’on ignore d’ailleurs si une convention de partenariat lie ladite unité de production à l’Office Pharmaceutique national (OPN).
Selon plusieurs sources proches du dossier, les responsables de La Santé Pharmaceutique semblent être arrivés au bout de leurs efforts d’où les récentes rencontres qui ont eu lieu auprès de certaines autorités gouvernementales et la Première Dame Zita Oligui Nguema. Face aux deux géants qui se taillent la part du lion et des lobbies fortement implantés dans le secteur pharmaceutique, La Santé Pharmaceutique pourrait être obligée de céder des parts à l’État gabonais afin d’éviter la catastrophe. Dans tous les cas, cette solution pourrait permettre aux investisseurs indiens de se redresser et ne pas plier bagage.