De conclaves en conclaves, finalement le national Foot prévu initialement faire son retour le 10 février prochain, a récemment été reporté sine die via une annonce de la Ligue nationale de football professionnel, qui dans la foulée a annoncé également une énième concertation des acteurs du milieu. Pourquoi faire ? Pourquoi avoir annoncé la reprise du championnat national D1 et D2 le 10 février prochain et par la suite finalement faire un rétropédalage ?
Depuis 2012, l’État gabonais a alloué au total 100 milliards de FCFA en guise d’aide, appui et subventions aux acteurs du football. C’est d’ailleurs le contribuable qui constitue la principale ressource financière du Championnat national gabonais. Une situation qui a déjà fait l’objet de nombreuses recommandations dont, la fameuse professionnalisation des clubs de football qui a long terme auraient dû devenir autonomes et ne plus dépendre de l’État, le championnat également. Mais contre toute attente, ces milliards ont finalement servi à enrichir certains présidents de clubs, satisfaisant les intérêts personnels de certains sans aller à la recherche d’entités capables d’accompagner l’autonomisation du championnat national. Le modèle Club – entreprise proposé par Franck Nguema, ancien ministre des Sports, avait pour objectif de résoudre définitivement ce problème récurrent.
Plusieurs clubs ne forment pas, n’ont pas de siège social dignes de ce nom, mais bénéficient pourtant de subvention accordée par l’État. À celà il faut ajouter la perturbation intempestive du bon déroulement du championnat chaque année.Le financement et le modèle du championnat national doivent faire l’objet d’une réflexion approfondie. Car, il n’est plus possible pour l’État gabonais de supporter les lourdes charges des clubs. ” On ne crée pas un club de football en pensant devenir riche grâce à l’argent de l’État ”, a indiqué un ancien cadre du club de Mangasport.