Le Conseil national de la jeunesse du Gabon est l’émanation de la Charte africaine de la jeunesse qui vise à protéger les jeunes (15 à 35 ans) contre la discrimination et leur garantit la liberté de circulation, de parole, d’association, de religion, de propriété et autres droits humains, tout en s’engageant à promouvoir leur participation dans la société. Au Gabon, après 3 ans d’intérim, l’ancien Bureau du CNJG a récemment été remplacé par un nouveau bureau installé officiellement par le ministre de la jeunesse André Jacques Augand. Mais une question de légitimité pose problème à plusieurs niveaux.
Le CNJG est régi par la loi n°35/62 du 10 décembre 1962 relative aux associations. Pour créer une association, une communauté élabore d’abord des statuts et un règlement intérieur. Preuve que le conseil qui quoique toujours relégué au statut d’une simple association, est bel et bien doté de ces éléments fondamentaux. Mais contre toute attente, le nouveau président du CNJG n’aurait pas été élu au cours d’une assemblée générale élective telle que le prévoient les statuts. Il s’agirait du choix d’un groupuscule d’associations n’ayant quasiment pas de représentativité sur le plan national qui auraient décidé en l’absence de plusieurs présidents provinciaux, de porter leur choix sur l’actuel président en totale violation des statuts.«Aussi,de quelle légitimité pourrait se prévaloir l’actuel président du CNJG pour exiger aux présidents provinciaux assurant l’intérim arrivé à échéance de présenter leurs démissions? Comment exiger que soient organisées des assemblées générales électives en provinces tandis que le président national lui-même n’a pas été élu sur cette base?», a fustigé l’un des présidents provinciaux.
Après une assemblée générale extraordinaire tenue récemment, plusieurs membres de l’actuel bureau qui auraient pourtant reçu leur part du gâteau du GRJG , ont été suspendus de leurs fonctions sous la malice du président du CNJG Dariss NYOUDOU SOUZA. Après une organisation chaotique du Grand Rendez-vous de la Jeunesse Gabonaise dont le rapport n’est toujours pas publié après bientôt deux mois, voilà que le Conseil National de la Jeunesse va lentement mais sûrement vers l’implosion plus que la Vice-présidente, les secrétaires généraux, ont été placés sur le banc de touche par l’actuel président.
Entre soupçons de nomination coquine au sein du bureau, de privilèges et autres, c’est un triste spectacle que nous livre ces jeunes dits leaders qui perdent la tête à cause de l’argent et d’une portion de pouvoir éphémère. Et Tandis que le CNJG est loin d’en avoir fini avec ses dettes, son président s’en va faire des dons alimentaires comme si les membres du comité d’organisation du Grand Rendez-vous de la Jeunesse qui n’ont jusqu’alors rien perçu, n’ont pas besoin de son humanisme tant vanté.