Dans quelques temps la ville d’Ottawa au Canada va accueillir les délégués de 174 pays pour négocier le tout premier accord visant à freiner la pollution plastique d’ici 2040. Pendant cinq jours, ils négocieront les termes d’un traité international juridiquement contraignant pour y mettre fin.Dans un contexte marqué par ce que les experts qualifient de crise mondiale du plastique, les pays sont divisés sur l’approche à préconiser dans le traité : réduire la production des produits plastiques à la source, ou promouvoir de meilleures pratiques de recyclage et de réutilisation.
Au terme des négociations de la semaine prochaine, les États devront aussi réduire le projet de texte actuel, long de 77 pages, pour le finaliser à la fin de l’année. Pour sa part, Ottawa affirme qu’il défendra une transition vers une économie circulaire des plastiques.La production de plastique et les déchets plastiques devraient tripler d’ici 2060, et l’on prévoit que jusqu’à 37 millions de tonnes de pollution plastique vont aboutir dans nos océans chaque année d’ici 2040.En 2022, le Canada et tous les autres États membres des Nations Unies ont convenu d’élaborer un accord mondial juridiquement contraignant sur la pollution plastique d’ici la fin de 2024, y compris dans le milieu marin.
Pour Georges GASSITA, Membre du Groupe Africain des Négociateurs (Gabon) – INC Plastic Pollution, «En considération des connaissances scientifiques et technologiques, nous avons la possibilité de mener des grandes opérations de reboisements dans certains espaces terrestres pour inverser la courbe des effets des changements climatiques.Malheureusement, il y a rien de comparable qui pourrait être envisagé en l’état actuel des choses pour permettre à la nature d’absorber les quantités des matières plastiques qui envahissent chaque seconde l’environnement et affectent la santé humaine.Dès lors, les décideurs politiques du monde doivent s’accorder de façon indiscutable sur l’impérieuse nécessité de réduire la production mondiale de polymères comme issue inévitable des négociations intergouvernementales sur la pollution plastique».
Le traité mondial contre la pollution plastique se veut donc être juridiquement contraignant et fondé sur une approche globale couvrant l’ensemble du cycle de vie des plastiques.