C’est indéniablement l’une des questions à se poser au moment où la campagne électorale bat son plein et que les Gabonais seront appelés dans les prochains jours à élire non seulement leur président de la République mais également leurs représentants à l’Assemblée nationale, municipaux et départementaux.
Quelle importance accordent encore les électeurs vivant dans la précarité depuis toujours aux projets de société des candidats aux élections politiques au Gabon ? Bien malin celui qui s’hasarderait à une tentative de réponse à cette interrogation qui en réalité devrait interpeller le plus grand nombre des acteurs politiques. En effet, ne dit-on pas que ventre affamé n’a point d’oreilles ? Au Gabon avec la pauvreté galopante et une accentuation du chômage chez les jeunes ( plus de 36%), il est difficile d’entrevoir une prise en compte des projets de société pour élire le Président de la République.
Le dénominateur commun étant la quête d’argent de la part des populations qui passe par le monnayage de leurs voix. En 2023 encore, comme l’ont rappelé les femmes de Makokou et Ovan, la seule chose qui demeure c’est l’argent, rien d’autre.