Depuis sa sortie officielle, le Mouvement Gabao a mis tout le Gabon en ébullition au point que l’on se demande si ses détracteurs auraient perdu les fondements juridiques qui constituent une démocratie dans un pays. Pourtant, la création d’un parti politique au Gabon est régie par la Loi n°16/2011 du 24 février 2012. Une disposition qui reste en vigueur vu que n’ayant pas été modifiée ni abrogée à ce jour vu que les parlementaires de Transition n’y ont pas été sollicitée.
Contrairement à l’information qui tend à être diffusée et cette intention attribuée au CTRI de vouloir imposer son dictat pour une dissolution des partis politiques, il n’en est rien. Or, au cours d’une conférence de presse, le ministre de l’intérieur Hermann Immongault tout en confirmant la suspension des activités des Partis politiques, suggérée par les commissaires qui ont pris part au Dialogue National Inclusif, d’avril dernier, s’est également prononcé sur une non délivrance des récépissés aux nouveaux partis politiques créés récemment.
Pourtant, il s’agit là juste de «principes» issus des recommandations du Dialogue National inclusif et non des arrêtés, de décrets ni de communiqués décidés par le CTRI. De ce fait, sur quoi s’appuie Hermann Immongault pour s’arroger le droit de ne pas délivrer des récépissés provisoires aux nouveaux partis politiques ? En réalité,«Rien n’est suspendu il ressort juste que désormais pour avoir un parti politique il faut avoir 18000 sympathisants dans la base de données biométriques, un siège , il ne sera plus question qu’un individu soit dans plusieurs partis politiques et les petits Partis politiques seront supprimés», a bien résumé un géopolitique.
